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Renault eWays : quand le losange accélère dans l’électro-pop

Le groupe Renault annonce une électrification tous azimuts de sa gamme avec le mix produit le plus vert d’ici 2025. Une stratégie appuyée par un écosystème conséquent qui permettra une baisse des coûts et une meilleure rentabilité. Outre la future Mégane E-Tech attendue en 2022, deux icônes renaîtront de leurs cendres et seront, elles aussi, 100% électriques : la R5 et la 4L.

C’est un Luca de Meo souriant et confiant que l’on a vu mercredi matin lors d’une sortie médiatique digitale baptisée «Renault eWays Electropop». Une e-conférence durant laquelle le Groupe Renault a présenté sa stratégie électrique qui va s’appuyer sur de nouveaux piliers, non sans capitaliser sur de jolis acquis dont dix années d’expérience dans la mobilité électrique. Luca de Meo est d’abord revenu sur l’accueil d’Emmanuel Macron à l’usine Renault de Douai, première visite d’un président de la république sur ce site depuis 40 ans.

ElectriCity, un pôle d’excellence électrique
«Aujourd’hui est une journée à marquer d’une pierre blanche pour nous et aussi pour le made in Europe, je dirais», a annoncé le patron de Renault. «Nous créons un écosystème high-tech, compact et efficient», poursuit-il, expliquant le concept d’«ElectriCity». Il s’agit d’un écosystème formé par trois usines au Nord de la France qui travailleront de concert pour donner naissance à l’une des plus grandes installations de production automobile électrique en Europe, mais aussi l’une des plus compétitives. Selon un communiqué du constructeur, ces usines constitueront «l’unité de production la plus compétitive et la plus performante en Europe, avec 400.000 véhicules produits par an d’ici 2025 et un coût de production réduit à ~3% de la valeur du véhicule». Plus précisément, ces usines basées à Douai, Maubeuge et Ruitz seront entourées d’un large réseau de fournisseurs, dont une gigafactory dédiée aux batteries nouvellement implantée à Douai. Étape cruciale du plan stratégique «Renaulution», le volet «batteries» du groupe se matérialise par la signature de deux projets de partenariats majeurs avec les groupes Verkor et Envision AESC, visant à améliorer la compétitivité et l’efficacité du groupe Renault dans le domaine des véhicules électriques (lire encadré). Cet écosystème industriel 4.0 contribuera à la création de 700 nouveaux emplois locaux (Nord de la France) d’ici fin 2024 et même un total de 4.500 emplois directs en France d’ici 2030 pour tout le groupe.

Revival 100% électrique pour la R5 et la 4L
En termes de produits, le Groupe Renault entend tirer le meilleur parti de ses plateformes dédiées aux véhicules électriques pour lancer 10 nouveaux modèles 100% électriques d’ici 2025, dont sept pour la marque Renault. À ce titre, et durant la majeure partie de cette conférence, Luca de Meo (photo) était debout à quelques mètres du prototype Mégane eVision, concept-car qui préfigure la future remplaçante 100% électrique de la compacte de Renault. Vers la fin de l’évènement, une autre voiture s’est greffée au décor, en l’occurrence la future R5 qui sera ressuscitée en 2024 dans une tendance néo-rétro et avec une motorisation 100% électrique. Ce sera aussi le cas d’un autre modèle objet d’un «revival»: l’iconique 4L, dont Luca de Meo a dévoilé un teaser, notamment la face avant qui s’inspire largement de la R4 originelle et dont le profil laisse croire qu’il s’agira d’un petit SUV. Avec des coûts de plateforme réduits de 33% par rapport à la génération actuelle de la Zoe, ces deux futures Renault très populaires par le passé viseront à rendre abordable le véhicule électrique dans les showrooms du losange. Au demeurant, ce nouveau pôle industriel vise une transition réussie de la motorisation thermique traditionnelle vers l’électrique, si bien que Renault parle d’une «accélération historique de sa stratégie électrique».

Renault Douai, une gigafactory stratégique

En début de semaine, Renault a annoncé la signature d’un partenariat stratégique avec deux groupes spécialisés dans la production de batteries électriques, à savoir Verkor et Envision-AESC. Le premier est une startup grenobloise spécialisée dans le développement de cellules de batteries pour VE, tandis que le second est un groupe sino-japonais mondialement spécialisé dans le domaine des batteries, de leur conception à leur production, dans une chaîne pensée pour que celles-ci soient smart, digitalisées et à faibles émissions de carbone. Preuve de l’importance de ce partenariat, le président français a fait le déplacement sur le site en présence de Luca de Meo, CEO de Renault, et de Jean-Dominique Senard, président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. «Notre stratégie en matière de batteries s’appuie sur les dix années d’expérience et d’investissements de Renault Group dans la chaîne de valeur de la mobilité électrique.

Ces nouveaux partenariats avec Envision AESC et Verkor vont considérablement renforcer notre position pour assurer la production d’ici 2030 d’un million de véhicules électriques «made in Europe»», a déclaré Luca de Meo. Et d’ajouter : «il s’agit d’une étape majeure pour accroître notre compétitivité, ancrer notre groupe dans la dynamique industrielle française et atteindre notre objectif de neutralité carbone. Le groupe réaffirme ainsi sa volonté de produire en France des voitures électriques populaires, abordables et rentables». Pièce maîtresse du pôle industriel «ElectriCity» du groupe Renault, la gigafactory de Douai, dont la vue aérienne impressionne (photo) ouvre la voie à la production d’une batterie à faible émission carbone. Elle aura une capacité initiale de 10 GWh dès 2026, qui atteindra 20 GWh à horizon 2030. De ses chaînes sortira la Mégane eVision, qui reposera sur la plateforme CMF-EV et qui sera commercialisée en 2022.

Jalil Bennani / Les Inspirations Éco Auto


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