Culture

Zoom sur l’art de vivre transsaharien

Attijariwafa bank propose une exposition sur les «arts transsahariens : un art de vivre perpétuel».

C’est dans le but d’apporter sa contribution à cette conviction tant nationale qu’universelle, que la Fondation Attijariwafa bank propose à l’espace d’art Actua, une exposition patrimoniale portant sur la culture du Sahara Atlantique et Central, afin de souligner l’appartenance à une même communauté culturelle, dont les données sont déterminées par l’espace et l’environnement sahariens, ainsi que par une histoire millénaire de migrations humaines et de relations commerciales et culturelles. Par le choix de ce thème, la Fondation Attijariwafa bank souhaite créer une continuité avec le Forum Afrique Développement, placé cette année sous le thème «Agriculture et électrification : mobiliser les énergies».

En effet, les objets d’art artisanal, en rapport avec l’agriculture, l’élevage, le bois, le cuir, la poterie, le coton… révéleront les facettes d’un art de vivre raffiné et méconnu, enraciné dans une tradition encore vivace, en symbiose avec les ressources locales et le milieu naturel. Cette exposition rend aussi hommage à la recherche passionnée de Bert Flint, fondateur du Musée Tiskiwin, qui depuis 1954, consacre sa vie à la connaissance et à la reconnaissance des cultures amazighes et sahariennes. Bert Flint est né en 1931 au Pays-Bas où il a fait ses études universitaires en langue et littérature espagnoles. Une visite à l’Alhambra de Grenade éveille en lui un vif intérêt pour l’histoire de l’Espagne musulmane et pour la civilisation d’Al-Andalous.

Lors de son premier voyage au Maroc en 1954, Flint découvre que l’architecture et la décoration intérieure de nombreuses demeures privées dans les villes anciennes du pays, se rattachent à la même tradition artistique que celle qui a inspiré l’art de l’Alhambra. Paradoxalement, cependant, ce sont les manifestations visuelles et musicales du monde rural marocain qui vont progressivement retenir son attention et qui vont finalement exercer une telle attraction sur sa sensibilité artistique, qu’il se convertit d’un amoureux nostalgique de la tradition citadine héritée d’Al-Andalous, en défenseur passionné de la culture rurale marocaine. Il crée la Fondation Bert Flint et ouvre, en présence du ministre marocain de la Culture et des autorités locales, sa collection au public en 1989, au sein de Dar Tiskiwin, la maison qu’il habite depuis 1976. Une sélection des richesses artistiques réunies par Flint est présentée avec sobriété dans le cadre de cette belle demeure ancienne de style hispano-mauresque.

Au Musée Tiskiwin, l’exposition permanente matérialise ce vaste itinéraire situé entre le Maroc et les pays du Sahel, par un parcours qui mène de la tente noire des transhumants du Moyen-Atlas à la case Dogon du Mali, en passant par les témoins de la culture matérielle des nomades maures, des Peuls, des Bambara, des Soninké, des Wolofs, des Touaregs, des Haoussa et des Yoruba, entre autres. En 2006, préoccupé d’assurer la continuité de ses recherches par les générations futures, Bert Flint avait fait donation de son patrimoine à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, tout en maintenant le musée ouvert au public. À l’instigation de la Fondation Attijariwafa bank, cet ensemble saharien fait, pour la toute première fois, le voyage à Casablanca depuis le 24 février jusqu’au 28 mai…


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